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Des futurs leaders africains ont eu la chance de rencontrer des personnalités éminentes de l’industrie cinématographique de Nollywood pour parler de la lutte contre la corruption lors de leur 1ère semaine de formation avec le Harambee Africa leadership programme d’Initiatives et Changement.
Dans son livre Eat That Frog! 21 Great Ways to stop Procrastinating and Get more done in Less time (Mangez votre crapaud ! 21 moyens géniaux d’arrêter de tergiverser et d’en faire plus en moins de temps), Brian Tracy écrit : « C’est une merveilleuse époque pour vivre ! Il n’y a jamais eu plus d’opportunités pour vous aider à atteindre vos buts qu’aujourd’hui… vous croulez sous les possibilités. » Cet appel a résonné à la fin de la semaine de formation théorique intensive du 6ème Harambee Africa Leadership Programme qui s’est déroulé à Lagos au Nigéria. La formation était animée par Anthony Duigan. Il a mis les jeunes au défi : « En temps que leader, vous devez trouver vos propres sources d’inspiration et de savoir, en ajoutant, le leadership, c’est avoir la capacité d’utiliser tout son potentiel. »
A travers le travail en groupe, les jeux de rôle, les temps de réflexion et de partage, les participants ont approfondi leur connaissance d’eux-mêmes et mis en pratique les éléments du leadership digne de confiance. Le soutien de l’équipe d’animateurs et d’accompagnateurs leur a également permis de s’engager personnellement à mener des actions pour changer le monde.
Durant la semaine, les étudiants ont eu l’occasion de côtoyer la crème de la crème du secteur de la communication nigérian. Zik Zulu, journaliste et reporter politique, a mis le groupe au défi de faire les sacrifices nécessaires pour parvenir au changement dont ils ont besoin.
L’équipe a aussi accueilli des personnalités éminentes de Nollywood, l’industrie cinématographique du Nigéria. Elle a découvert le potentiel du film et des médias pour combattre la corruption. Chief Justus Esiri, acteur renommé et l’un des pères fondateurs de Nollywood, a affirmé : « la corruption, c’est comme le SIDA. On ne peut pas l’éradiquer en une minute. Il faut galvaniser les foules et leur apprendre à penser juste »
Helen Yogo, étudiante en master de sociologie du Cameroun, partage : «la formation a été épuisante et mouvementée, mais en même temps fascinante. Nous avons dû apprendre beaucoup en peu de temps. Cependant, c’était une riche expérience, car j’ai dû interagir avec les autres participants et les professeurs. J’ai eu du plaisir avec ce groupe qui est devenu ma famille. Les questions que nous nous sommes posés m’ont ouvert l’esprit sur l’importance de l’évaluation et des feedbacks.J’ai beaucoup aimé le film que nous avons vu sur Yacouba, qui a arrêté l’avancement du désert et ainsi pu nourrir sa famille (en français). C’est un exemple intéressant qui démontre qu’avec peu de moyens on peut avoir un grand impact. Nous partons maintenant sur le terrain, et je suis maintenant convaincue que notre futur dépend de notre préparation. A la fin de cette semaine de formation, je me suis engagée à travailler avec des jeunes filles défavorisées de ma région comme mentor.
Un autre participant, Julius Opara, comptable de Lagos au Nigéria, dit de cette semaine de formation qu’elle fut « rigoureuse, intense, mais très instructive. J’espère mettre mes acquis en pratique quand je rentrerai chez moi, avec les jeunes auprès desquels je suis engagé et sur mon lieu de travail. J’ai aussi beaucoup apprécié les réflexions du matin. Elles m’ont permis de me recentrer sur mon Être intérieur et d’approfondir ma connaissance de moi-même. »
Paul Agbih, un des mentors et hôtes nigérians, partage : « Ce fut un temps plein de récompenses. J’ai beaucoup appris sur mon propre pays en parlant avec les jeunes et j’ai beaucoup appris d’eux. Les sessions de partage m’ont ouvert les yeux et m’ont permis de comprendre la situation d’où vient chaque étudiant et ainsi de me rapprocher d’eux. La capacité qu’ont les jeunes de parler, de leurs succès, mais aussi de leurs faiblesses, me donne de l’espoir pour l’Afrique de demain.
En ce moment, les participants sont dans l’Etat de Kaduna, au nord du Nigéria, pour la deuxième partie du programme – le travail interactif sur le terrain. A leur arrivée, ils ont été reçus par le pasteur James Wuye du Centre de médiation interreligieux. Pendant les deux prochaines semaines, les étudiants travailleront avec le pasteur Wuye et l’imam Ashafa sur des programmes d’instauration de la paix dans diverses régions du pays.
Traduction: Adriana Borra