Hasira ni Hasara... la paix est la voie !
« Je sentais que cet atelier était fait pour moi. J’ai écrit une lettre sur le pardon à mon mari et lui ai présenté. Il a eu du mal à croire que je lui avais vraiment pardonné et il a beaucoup changé depuis » a raconté Esther un mois après avoir participé aux ateliers des Créateurs de Paix qui ont rassemblé 19 participants (dont 3 hommes) du 9 au 11 avril dernier dans les environs de Kabazi. Esther conclu en disant : « Ma famille a été totalement transformée. Elle est devenue plus paisible, plus heureuse. Je suis tellement reconnaissante aux Créateurs de Paix ». Ces derniers ont continué leur travail avec différentes personnes du comté de Nakuru au Kenya.
Pendant et après les 3 jours que dure la formation, la vie des participants est transformée. Des gens qui ne se parlaient plus depuis longtemps ouvrent leur cœur et recommencent à se parler. De nombreux participants deviennent à leur tour des artisans de paix dans leur maison, leur village ! Wilfred était très heureux d’avoir finalement participé à l’atelier malgré une forte résistance au départ. « Je ne pensais pas que j’y apprendrai des choses aussi puissantes. J’ai beaucoup reçu et j’en suis très reconnaissant. » Plus tard, il a expliqué qu’il avait été challengé sur son caractère qui n’était pas constructif. « Ma vie est devenue meilleure » a-t-il dit.
Kerubo était heureuse après sa participation aux ateliers. « J’étais très en colère. Maintenant j’ai appris à gérer cette colère. Je ne la laisserai plus contrôler ma vie » a-t-elle partagé. Plus tard, au moment de faire le bilan, elle a aussi dit : « Je suis maintenant une autre personne. Hasira ni hasara, j’ai perdu ma colère, la colère est destructrice et jamais constructive. Je vis maintenant en paix avec ma famille et mes voisins. Je suis tellement reconnaissante pour ces ateliers ! »
Pour Sarah, ce qui a touché son cœur c’est l’importance d’écouter sans interrompre. « Je n’ai jamais écouté quiconque, mais maintenant je vais écouter les gens sans les interrompre » affirme-t-elle. Et pour Mueni, les ateliers et particulièrement celui sur le partage d’expérience, lui ont donné l’opportunité de se libérer d'un poids qu'elle transportait dans son cœur depuis des années. « Je me sens énergisée. Je vais partager ce soulagement qu’apporte le partage d’expérience avec mes amis. Je n'avais jamais partagé mon histoire avec quelqu'un et j'ai blessé les autres pendant trop longtemps à cause de mon mal être. Je suis maintenant une personne libre. »
De nombreux participants ont appréciés les temps de silence et de réflexion et Harun, l’un des 3 participants masculins, n’a pas fait exception. Il a dit : « Le sujet le plus inspirant pour moi a été la réflexion et l'écoute des autres. Je n'avais jamais considéré ces sujets comme importants, mais les pratiquer a changé ma façon de penser. J'ai appris que la réflexion peut donner un sens à la vie. »
Ces ateliers ont été facilités par Annie Gitu et Rose Njeri.
Ces ateliers ont été financés par le Africa fund.
Traduction par Maud Glorieux