Bonaventure Nkeshimana, l’un des trois pionniers du programme de Réconciliation dans la région des Grands Lacs africains, est décédé le 20 août peu après son arrivée à Dar Es Salaam où il était en mission.
Après le décès de Michel Kipoké en juin 2007, c’est un nouveau coup dur pour l’équipe qui porte le programme de consolidation de la paix au Burundi. Bonaventure était un militant infatigable de la paix, toujours prêt à entreprendre et à foncer. Il avait su gagner la confiance de ses compatriotes des bords les plus opposés et des positions les plus extrêmes. Il avait une excellente connaissance du terrain et des acteurs de la scène sociale, politique et institutionnelle burundaise et un bon discernement sur les personnes et les enjeux politiques. Sa disparition est une grande perte pour le Burundi comme pour la région des Grands Lacs.
Le verdict médical comme les signes cliniques qui ont précédé son décès indiquent sans ambigüité possible qu’il a été victime d'un blocage rénal lui-même provoqué par une crise aigüe de paludisme. Il laisse une veuve et sept enfants dont la plupart vivent en France.