En marche vers le Changement, Camp de Botshabelo, 2015
Le troisième camp du programme En marche vers le Changement (CIP) camp a été animé ! Les cinq premiers jours de cette formation intensive ont commencé le 4 décembre dans un camping du parc national du Golden Gate dans la province de l’État-Libre en Afrique du Sud.
14 jeunes de 18 à 25 ans - six du Zimbabwe et huit de l'Afrique du Sud – y ont participé. L'objectif était d'équiper ces jeunes pour vivre une vie basée sur la morale et sur une vision. Ils ont commencé par se découvrir eux-mêmes ainsi que les choses qu’ils pouvaient changer puis ont réfléchis a comment appliquer ces changements bénéfiques dans leur communauté et dans le monde. La formation a été guidée par deux animateurs, trois conférenciers invités et quatre mentors. Les participants ont construit un cercle de confiance, d’apprentissage, de soutien et de profonds liens d'amitié entre eux.
Tous ont ressentis une stimulation mutuelle, une appréciation de l’apport de chacun et une envie de prendre soins les uns des autres. Les participants des différents pays (Zimbabwe et Afrique du sud) ont ainsi appris les uns des autres au travers de jeux autochtones d’échanges culturels ou culinaires. Le zimbabwéen Tafadzwa Heath Sedey raconte qu’au cours de la visite d’un village Basotho lors du camp, il a eu l’occasion d'apprendre l'histoire de ce peuple : « Je ne pensais pas que le peuple Basotho et « nous », les Shona, avions autant en commun. Je suis reconnaissant d'avoir participé à ce camp, car il a renforcé en moi l'importance d'appliquer les quatre valeurs absolues proposées par I&C dans toutes les situations de ma vie ».
Une autre zimbabwéenne, Tanaka Mhunduru a dit : « Ce camp a été une révélation. Je suis spirituellement renouvelée ».
Le témoignage personnel fait partie du programme de camp. «Je gardais un tas de choses en moi-même parce que je pensais que les gens ne s’en souciaient pas, a dit la sud-africaine Mmone Molefe. « Toutefois, depuis que j’ai participé à un camp de CiP, je commence à communiquer avec les autres en tant que leader et maintenant je peux partager mon histoire... Maintenant, je sais que le but de la vie et d’aider les autres à faire de ce monde un monde meilleur en commençant par ma communauté. » Boitumelo a dit « Le camp a été une période d'introspection pour moi, je ne savais rien à propos de la réflexion, des valeurs qui peuvent guider une vie, et je croyais que mon comportement était le bon. »
La session sur l’art du leadership a ouvert une autre voie sur le chemin de la découverte de soi en explorant les valeurs d'un leader. « Le leadership est une action et non une position. Je prends ma vie en main, je ne subis pas ma vie », a partagé le présentateur Moeketsi Komane, coordonnateur provincial au centre de la vie et d’amour de Botshabelo, et fondateur de Inguqu Communications.
La deuxième partie du programme a eu lieu sous la forme de sensibilisation 9-15 Décembre dans la ville de Botshabelo, 40 kms à l'est de Bloemfontein. Le but était de mettre en pratique les compétences acquises au camp, travaillant aux côtés de la communauté et des organisations non gouvernementales.
Nous avons lancé le programme de sensibilisation en ayant une conversation avec les anciens de deux organisations de vieillesse nommées Lesedi la ditjhaba et Relesedi Community Centre. Nous avons abordés des sujets tels que le banditisme, la grossesse chez les adolescentes et l'importance de l'éducation.
Enfin, nous avons pris uun temps de réflexion sur les questions que nous nous rencontrons dans nos communautés telles que la colère, l'orgueil et la peur. Les participants ont appris les compétences requises pour diriger une réflexion et comment partager les changements survenus dans leurs propres vies. Nous avons eu l'occasion d'aider d'une manière très pratique en nettoyant le tapis, les jardins et ratissant la cour du centre Bohlokoa qui est en charge de 58 enfants âgés de un à cinq ans.
Nous avons rencontré au centre de Botshabelo, 22 jeunes résidant dans et avons organisé des ateliers sur la conscience de soi, la réflexion, la prise de décision et de résolution des conflits.
Une des organisatrices et animatrices, Cleopathia Molaodi, a estimé que la coalition entre le Zimbabwe et les participants sud-africains avait accru la prise de conscience de la nécessité de respecter les qualités et l'humanité en chacun de nous, et de ne pas être s’identifier que par son pays. Elle a estimé que l'espace de sécurité créé ensemble au camp a permis un dialogue qui a conduit à une compréhension des causes des attaques xénophobes. Elle a vraiment apprécié de travailler avec les jeunes d'Afrique du Sud et du Zimbabwe et espère que leur relation peut continuer au-delà de ce camp.
Le dernier jour à Botshabelo, nous avons organisé une cérémonie de remise de diplôme et d'adieu pour les participants, en présence de quelques-uns des parents, responsables d'ONG, ainsi que l'invitée d'honneur et conférencière Lillian Cingo d'Afrique du Sud. C’est une spécialiste en soins infirmiers et neuro chirurgie. Elle est également titulaire d'une maîtrise en psychologie de l'orientation et elle est l'une des 21 icônes en Afrique du Sud, attribution reçue suite à son lancement et gestion du train de la santé Phelophepa, offrant des services de santé de base dans les villages les plus pauvres d'Afrique du Sud.
Au cours de son allocution, elle a célébré cette réunion organisée par Initiatives et Changement et a encouragé le défi que représente de vivre selon les normes morales proposées par I&C (honnêteté, amour, générosité et pureté). Ces normes ont guidées sa vie et les choix qu'elle a faits et elle ne le regrette pas !
Son défi pour nous tous participants du camp est que nous soyons mentalement, physiquement et émotionnellement sains afin de devenir de futurs dirigeants pour aider notre pays. Le changement a des conséquences, dit-elle, tout comme dans la vie, il y aura des conséquences pour tout, mais il faut toujours se rappeler d'avoir l’Ubuntu, parce qu'aucun homme n’est une île. Nous avons besoin les uns des autres. « Comme vous avec votre diplôme aujourd'hui, a-t-elle conclu, aller de par le monde, ne laissez rien vous arrêter. »
Rapport par Cleopadia Mohlaodi,Victor Nyanhete, Karabo Radebe, Moleboheng Molefe, Thapelo Ramphele et Jerry Chabane